Au cours des deux dernières années, les prix bas pour le pétrole et le gaz ont forcé l’industrie pétrolière à trouver des moyens d’accroître la productivité et de réduire les coûts pour maintenir la rentabilité. L’industrie a augmenté l’utilisation de diverses technologies dans l’optique d’accroître l’efficacité et de réduire les erreurs humaines. Par conséquent, au sein de notre industrie canadienne centenaire, on a observé une intensification de la créativité et de l’innovation.

Bien que les prix se soient stabilisés au cours des derniers mois, les sociétés entrevoient l’avenir avec un optimisme prudent. Elles reconnaissent qu’elles ne peuvent pas se permettre de perdre les progrès réalisés sur le plan des améliorations de la productivité. Par conséquent, les effectifs à venir de l’industrie pétrolière canadienne devront posséder des connaissances techniques beaucoup plus importantes qu’on pourrait penser à première vue.

Voici certaines des technologies mises à l’essai ou en place : camions de transport autonomes, robotique de forage, machines de données, ainsi que dispositifs sans fil et de détection. Chacune d’entre elles joue un rôle dans l’augmentation de l’efficacité et la réduction des risques en matière de sécurité.

Les dispositifs sans fil et de détection procurent aux sociétés la liberté de surveiller les températures et pressions des puits en production dans des endroits éloignés. Il n’est plus nécessaire d’envoyer un travailleur pour surveiller le puits de façon manuelle. Cette méthode permet non seulement de réduire les coûts, mais elle permet aux producteurs de rester au fait de ce qui se passe à leurs divers emplacements.

Les données et l’analytique ont toujours tenu un grand rôle au sein de l’industrie pétrolière – les techniciens et technologues géoscientifiques ont travaillé dans le but de rassembler, de traiter et d’interpréter les données pour planifier et évaluer les gisements pétroliers et gaziers. On utilise de plus en plus les ordinateurs pour faire le gros de la cueillette et du traitement des données, ce qui permet aux techniciens d’analyser les résultats et de formuler des recommandations.
Il n’y a pas si longtemps sur un appareil de forage, il y avait 30 travailleurs qui manœuvraient des pompes. De nos jours, il n’est pas rare qu’il n’y ait que deux travailleurs à un poste de contrôle pour surveiller les systèmes automatisés et les contrôler en appuyant sur un bouton. Le travail dangereux, tel que faire descendre des tuyaux en acier dans des trous de forage, qui nécessitait de quatre à cinq travailleurs peut maintenant se faire à distance. De plus, l’introduction de la robotique permet d’améliorer les temps de forage, ce qui accroît la sécurité et réduit les coûts. Un nombre moindre de têtes de puits suffit, puisque les appareils de forage à la fine pointe sont jusqu’à cinq fois plus efficaces. Cette situation permet également de créer de nouveaux rôles en TI, et ce, pour que les travailleurs puissent surveiller les activités et faire du dépannage vis-à-vis des problèmes qui surviennent.

Aux opérations minières de Suncor, près de Fort McMurray, la société a mis à l’essai un parc de camions de transport autonomes. Étant donné le projet de Fort Hills qui commencera plus tard cette année, le parc autonome pourrait atteindre 150 camions et on s’attend à des améliorations de 5 % à 10 % en matière de coûts. Les camions autonomes améliorent la sécurité, réduisent les temps d’arrêt au minimum et présentent des coûts d’entretien moindres.
À mesure que l’industrie pétrolière canadienne continue d’innover et de chercher à améliorer davantage la technologie, nous prévoyons que la main-d’œuvre nécessitera un ensemble de compétences différent, soit très technique. Les postes en TI, informatique et développement logiciel seront aussi en hausse. En outre, les rôles de nature plus pratique pourraient contenir un élément technique plus important – qu’il s’agisse d’entretenir le matériel ou de créer de nouvelles façons d’être efficace et productif.

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