En ce début de 2018, nous avons bon espoir que les prix du pétrole se stabiliseront à un niveau plus soutenable pour les sociétés d’énergie. Peu importe, nous prévoyons que les entreprises continuent d’insister sur l’amélioration de l’efficacité et de la productivité.

Dans l’industrie pétrolière et gazière canadienne, la productivité se mesure par le nombre de barils de pétrole produits par jour par employé. Ironiquement, lorsque l’industrie est en plein essor et embauche beaucoup de travailleurs, la productivité diminue; inversement, lorsque l’industrie se contracte, la productivité habituellement augmente.

Pourquoi ceci est-il important?  La productivité est essentielle pour que l’industrie pétrolière et gazière canadienne demeure concurrentielle, c’est-à-dire que les prix du pétrole restent bas.

De 2010 à 2014, l’industrie pétrolière et gazière canadienne a été en pleine expansion et  bénéficié des prix d’énergie élevés. Les entreprises ont investi des capitaux dans les technologies et l’innovation, le personnel, l’équipement et les bâtiments. Les dépenses d’investissement, qui s’élevaient à 60,8 milliards de dollars en 2010, ont grimpé à 82,5 milliards en 2014, ce qui représente une hausse de 36 %. Au cours de la même période, la productivité a baissé de 6 %. Alors que des travailleurs ont été engagés pour creuser de nouveaux puits et développer des zones d’exploitation, des installations de raccordement et des installations nouvelles – le tout pour accroître la production – le démarrage de tous les nouveaux projets de production a été retardé d’au moins deux à cinq ans.

De 2015 à  2016, les dépenses d’investissement dans l’industrie pétrolière et gazière ont diminué de 48 %, passant de 82,5 milliards de dollars à 43,1 milliards. Comme les prix du pétrole ont chuté, les entreprises ont cessé d’investir dans leur croissance ou leur effectif. Des milliers d’emplois ont été perdus. En raison de la réduction de l’effectif et de la baisse des investissements en capital entre 2010 et 2014, principalement dans le secteur des sables bitumineux, une baisse de productivité de 30 % a été enregistrée dans l’industrie pétrolière et gazière.

Pour ce qui est de l’avenir, à mesure que les activités de forage s’intensifieront, on observera le même modèle : on creusera et mettra en service de nouveaux puits pour compenser les baisses de production. D’autres investissements en capital seront engagés et un certain nombre de travailleurs sera rembauché, ce qui réduira la productivité. Cependant, les nouvelles installations d’exploitation de sables bitumineux, auparavant en construction et qui viennent juste d’entrer en service, grâce aux investissements effectués durant les années d’essor, aideront à compenser les baisses de productivité et à augmenter la productivité. Dans l’ensemble, on devrait enregistrer une hausse de productivité de 2 % à partir de maintenant jusqu’en 2021.

Vous désirez en connaître davantage sur chaque sous-secteur de l’industrie? Consultez notre rapport intitulé Productivité de la main-d’œuvre au sein de l’industrie pétrolière et gazière canadienne : discussion sur les tendances historiques et les conséquences à venir. Si vous désirez en savoir plus sur l’innovation, le capital humain, la concurrence et d’autres facteurs qui influent sur la productivité, restez à l’affût des nouvelles!

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