Nous avons publié les données sur le marché du travail et de l’emploi du T4 de 2017 pour l’industrie pétrolière et gazière canadienne et nous jugeons qu’il serait intéressant de résumer la situation de la main-d’œuvre en 2017 ainsi que de la comparer à nos perspectives pour 2021.

L’année 2017 a commencé avec des prix oscillant autour de 52 $ US le baril, un certain optimisme régnait, on pensait les licenciements derrière nous et la reprise proche. Pour résumer, au cours des six premiers mois, les prix ont chuté à 45 $ US et l’optimisme diminuait. Cependant, l’année s’est terminée à un niveau élevé, les prix du pétrole ayant été en moyenne de 57 $ US en décembre. L’emploi semblait refléter ces variations, la main-d’œuvre générale ayant atteint son niveau le plus bas au T2 et au T3 avec 181 800 et 183 700 emplois respectivement.

Le rapport Perspectives du marché du travail de 2017 à 2021 pour l’industrie pétrolière et gazière canadienne, publié en mars 2017, faisait ressortir deux scénarios possibles pour 2017. L’un dans lequel les prix du pétrole étaient en moyenne de 55 $ US le baril et où l’industrie connaissait une reprise modeste; l’autre dans lequel les prix du pétrole étaient en moyenne de 46 $ US le baril et où l’industrie subissait des réductions supplémentaires et un retard dans la reprise. Avec des prix moyens de 50 $ US au milieu de l’année (source : Statista), quelle était la place pour la reprise?

En 2017, l’industrie pétrolière et gazière canadienne a employé 4 100 travailleurs de moins qu’en 2016. Ainsi, nous n’avons pas connu la croissance qu’un baril à 55 $ US aurait pu entraîner, ni perdu les 8 700 emplois prévus si les prix du pétrole continuaient à chuter.

Toutefois, après trois années de perte d’emplois, nous constatons qu’ailleurs, les travailleurs recherchent un emploi, ce qui réduit notre bassin de travailleurs. Par rapport à 2016, notre bassin a perdu 13 800 travailleurs, et au T4 2017, le taux de chômage dans l’industrie était de 4,7 %, inférieur au taux idéal ou d’équilibre de 6 %. Pour obtenir de plus amples détails, consultez notre rapport.

Comme nous l’avons découvert dans notre étude sur l’offre de travailleurs ( Aperçu de la main-d’œuvre : répercussions de la baisse dans l’industrie pétrolière et gazière sur l’avenir et le comportement des travailleurs), des travailleurs hautement spécialisés, formés et qualifiés recherchent un emploi, alors qu’au même moment, les entreprises de services pétroliers et gaziers connaissent déjà des difficultés à trouver du personnel de terrain et des travailleurs qualifiés et spécialisés. Les chercheurs d’emploi se tournent vers les industries offrant des emplois plus stables, même s’ils sont moins bien rémunérés.

À l’avenir, nous nous attendons à ce qu’embaucher certains travailleurs demeure un défi. Outre une hausse de l’emploi, l’industrie connaîtra également des départs à la retraite, entre 22 000 et 23 000 employés susceptibles de partir à la retraite d’ici 2021. Conserver une main-d’œuvre réduite et productive tout en continuant à améliorer l’efficacité opérationnelle grâce à l’innovation et à la technologie sera un élément essentiel pour que les entreprises demeurent compétitives. Cela impose également des exigences différentes en matière de qualification.

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