Cet été, nous avons publié trois nouveaux rapports qui offrent une idée des changements importants survenus dans l’industrie pétrolière et gazière du Canada :

Voici un aperçu des conclusions de ces rapports : entre 2006 et 2016, l’industrie énergétique canadienne s’est diversifiée sur le plan culturel accueillant dans ses rangs davantage d’immigrants, de minorités visibles et d’Autochtones. La représentation des femmes n’a toutefois pas beaucoup évolué, celles-ci représentant toujours un cinquième de la main d’œuvre environ et, à la lumière des fluctuations économiques de l’industrie au cours de la dernière décennie, on a observé une diminution globale des jeunes travailleurs, ceux de moins de 25 ans passant de 15 % à 7 % de l’effectif.

De notre plus récent rapport intitulé Main-d’œuvre du secteur pétrolièr et gazièr canadien : répartition, régimes de travail et revenu, nous avons appris que les travailleurs de cette industrie  étaient presque deux fois plus susceptibles que le Canadien moyen  de ne pas avoir de lieu de travail fixe, en grande partie en raison de l’emplacement de travail – souvent situé dans des régions éloignées.

Plus de 20 % des personnes composant l’effectif de ce secteur indiquent qu’elles ne se rendent pas sur le même lieu de travail chaque jour. Les travailleurs de l’industrie pétrolière et gazière sont également deux fois plus susceptibles que le Canadien moyen de devoir faire une heure ou plus de déplacement pour se rendre au travail.

Le travail à temps partiel a également augmenté. Près de la moitié, soit 44 % des travailleurs de l’industrie pétrolière et gazière, ont travaillé une partie de l’année (c.-à-d. moins de 49 semaines) et/ou à temps partiel (c.-à-d. moins de 30 heures) en 2016, ce qui  représente une augmentation par rapport au taux de 41 % enregistré en 2006 et témoigne du fait que les entreprises tentent de gérer l’incertitude économique. C’est dans les services pétroliers et gaziers que l’on a enregistré le pourcentage le plus élevé, soit 51 %, de personnes qui travaillent une partie de l’année et/ou à temps partiel alors que le secteur des pipelines a enregistré le pourcentage le plus élevé, soit 69 %, de personnes qui travaillent durant toute l’année, à tempsplein.

Le travail à temps partiel a également augmenté. Près de la moitié, soit 44 % des travailleurs de l’industrie pétrolière et gazière, ont travaillé une partie de l’année (c.-à-d. moins de 49 semaines) et/ou à temps partiel (c.-à-d. moins de 30 heures) en 2016, ce qui  représente une augmentation par rapport au taux de 41 % enregistré en 2006 et témoigne du fait que les entreprises tentent de gérer l’incertitude économique. C’est dans les services pétroliers et gaziers que l’on a enregistré le pourcentage le plus élevé, soit 51 %, de personnes qui travaillent une partie de l’année et/ou à temps partiel alors que le secteur des pipelines a enregistré le pourcentage le plus élevé, soit 69 %, de personnes qui travaillent durant toute l’année, à tempsplein.

Entre 2006 et 2016, la main-d’œuvre du secteur de l’exploitation pétrolière et gazière est également devenue plus instruite. La proportion de travailleurs ne détenant pas de diplôme d’études secondaires a chuté pour passer de 16 % en 2006 à 8 % en 2016. La proportion de travailleurs ayant un diplôme universitaire a augmenté pour passer de 19 % à 26 %. Entre-temps, le salaire moyen des travailleurs de l’industrie pétrolière et gazière a augmenté. En 2011, le salaire moyen était de 101 200 $ comparativement à 125 300$ en 2016. Les niveaux de scolarité et les revenus différaient entre les trois sous-secteurs qui emploient directement des travailleurs de l’industrie pétrolière et gazière, soit l’exploration et la production (E&P), les services pétroliers et gaziers et les pipelines. Les travailleurs du sous-secteur des pipelines étaient en général plus instruits, 45% d’entre eux possédant un diplôme universitaire. Plus de 60 % de la main-d’œuvre du secteur de l’exploration et de la production détenait un diplôme d’études collégiales ou universitaires. Sans surprise, en raison de la nature du travail, le sous-secteur des services pétroliers et gaziers comptait la plus forte proportion de travailleurs détenant un diplôme d’études secondaires ou un certificat d’une école de métiers. Parallèlement, le sous-secteur de l’exploration et de la production enregistrait le salaire moyen le plus élevé (153 600 $), suivi par le sous-secteur des pipelines (145 100 $) et le sous-secteur des services pétroliers et gaziers (95 700 $). Le sous-secteur des pipelines est celui qui a enregistré la plus forte augmentation durant la période donnée de cinq ans tout en faisant la promotion d’une main-d’œuvre plus éduquée.

À l’avenir, alors que l’industrie énergétique du Canada s’ajuste à divers changements réglementaires, met en œuvre des technologies comme l’analyse des données et l’automatisation et continue à améliorer l’application d’un procédé de fabrication à la mise en valeur des ressources du pays, les besoins en main-d’œuvre, les professions et les compétences seront appelés à évoluer. À titre d’exemple, les modifications apportées aux règlements sur les émissions créeront une demande accrue pour des travailleurs spécialisés en mesure, en mesure d’atténuation, et en établissement de rapports, alors que la mise en place de règlements plus stricts en matière de consultation publique pour les grands projets énergétiques nécessitera un nombre accru de travailleurs possédant de solides aptitudes à communiquer et des compétences en relations avec les intervenants et de travailleurs ayant de l’expérience de travail avec des partenaires autochtones. Le recours croissant à l’analyse des données et aux technologies d’automatisation stimulera la demande pour des travailleurs ayant une meilleure culture numérique et mécanique ainsi que pour davantage de programmeurs, de technologues en instrumentation et spécialisés dans les technologies de l’information responsables de l’installation, de l’entretien et de la mise en niveau des systèmes logiciels. Par ailleurs, l’application de procédés de fabrication de plus en plus complexes dans les champs de pétrole et de gaz au Canada crée déjà un besoin d’expertise accrue dans le domaine de la planification de la construction, de la logistique et de la gestion de projets.

Bon nombre de ces débouchés nouveaux et émergents attireront les travailleurs en quête de professions stimulantes, axées sur les technologies – et peuvent également offrir l’occasion de récupérer de jeunes travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison du ralentissement de l’industrie pétrolière et gazière. En fait, l’automatisation peut faire en sorte que pour certaines professions de l’industrie, le travail soit moins demandant sur le plan physique et éliminer par conséquent les obstacles à l’entrée pour certains travailleurs éventuels, notamment pour les femmes. À l’avenir, l’industrie pétrolière et gazière devra s’adapter et évoluer pour continuer à faire face à la concurrence et pour cela, elle devra notamment trouver de nouvelles solutions pour attirer les personnes les plus talentueuses. Les travailleurs canadiens œuvrant dans l’industrie et ceux qui cherchent à en faire partie se verront offrir des perspectives et devront relever des défis au fur et à mesure de la transformation et de l’adaptation de l’industrie.

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