Encore une année difficile pour les travailleurs de l’industrie pétrolière et gazière

PetroLMI vient tout juste de publier une mise à jour de 2019 sur le marché du travail de l’industrie pétrolière et gazière qui présente les projections de l’emploi pour l’ensemble de l’industrie, notamment dans les sous-secteurs de l’exploration et la production (E et P) classiques, des sables pétrolifères, des services pétroliers et gaziers et des pipelines, et pour chacune des professions clés. Nous prévoyons que le nombre d’emplois directs devrait chuter d’environ 12 500 en 2019, principalement en Alberta, et surtout dans le secteur des services pétroliers et gaziers. La main-d’œuvre de l’industrie pétrolière et gazière du Canada devrait diminuer de 23 pour cent par rapport au summum de 226 500 travailleurs en 2014, et de sept pour cent par rapport au nombre de 185 800 travailleurs enregistré à la fin de 2018.

Jusqu’à ce que les marchés soient plus certains, que les pipelines proposés soient approuvés et que la construction et les installations d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) prévues aillent de l’avant, les prévisions en matière d’emploi dans l’industrie pétrolière et gazière au Canada seront contraintes.

PetroLMI dépend des sociétés pétrolières et gazières pour qu’elles lui fournissent leurs dépenses en immobilisations et leurs dépenses d’exploitation afin de prévoir les besoins en main-d’œuvre à l’aide de son modèle de prévision. Plusieurs sociétés ont fourni des indications limitées pour 2019 et au-delà en raison de l’incertitude du marché. Par conséquent, pour la première fois, nous avons limité nos prévisions à un an.

Actuellement, nous prévoyons que les dépenses en immobilisations de l’industrie pétrolière et gazière diminueront pour s’établir à 32 milliards de dollars en 2019, par rapport à 80 milliards de dollars en 2014. Les emplois sont menacés dans presque tous les sous-secteurs de l’industrie et toutes les régions géographiques.

Où sont les plus grands risques et où sont les débouchés?

Les régions où la production est plus importante sont celles où le risque de perte d’emplois est le plus grand. L’Alberta, la principale province productrice d’énergie, sera la province la plus touchée par la réduction des dépenses de l’industrie, avec une perte possible de 9 600 postes. La Colombie-Britannique, quant à elle, bénéficiera de certaines activités de transformation du gaz naturel et de gazoduc, et prévoit une légère hausse de l’emploi de l’ordre de 200 postes.

Dans l’ensemble des sous-secteurs, le secteur des services sera le plus durement touché, puisque son niveau d’activité est directement lié aux sommes dépensées par les producteurs de pétrole et de gaz. Près de 7 600 postes sont menacés dans le secteur des services pétroliers et gaziers. Il y aura une certaine demande pour des travailleurs possédant des compétences particulières, notamment dans les domaines du développement de logiciels, de l’installation et de l’entretien de capteurs ainsi que du développement et de l’entretien d’infrastructures informatiques.

Dans le sous-secteur de l’exploration et de la production, près de 3 700 postes sont en danger. Une certaine expansion des activités de traitement du gaz naturel pourrait créer des possibilités pour certaines professions, telles que les surveillants/surveillantes dans le raffinage du pétrole, dans le traitement du gaz et des produits chimiques et dans les services d’utilité publique, et les opérateurs/opératrices de salle de commande centrale dans le raffinage du pétrole et le traitement du gaz et des produits chimiques. De plus, en raison de la hausse des activités de traitement du gaz naturel, les usines auront besoin de plus d’opérateurs certifiés/d’opératrices certifiées comme mécaniciens/mécaniciennes de centrales.
Dans le secteur des sables pétrolifères, 1 400 postes sont actuellement menacés, dont la plupart proviennent des activités minières. Sans nouveaux projets de sables pétrolifères d’envergure à l’horizon, la plupart des dépenses en immobilisations dans ce sous-secteur sont affectées aux travaux d’entretien.

Seul le sous-secteur des pipelines est censé connaître une légère hausse de sa main-d’œuvre de l’ordre de 200 emplois en raison de l’embauche nécessaire pour de plus petits projets pipeliniers, ainsi qu’une augmentation de certains types de postes en vue de quelques projets pipeliniers proposés de plus grande envergure. Parmi ces postes, notons les postes liés à la réglementation et à la mobilisation des parties prenantes, les postes d’ingénieurs, de technologues et techniciens et de professionnels de la chaîne d’approvisionnement.

Possibilités pour l’avenir

Bien que la mise à jour de 2019 sur le marché du travail de l’industrie pétrolière et gazière examine les projections de la main-d’œuvre pour un an, elle se penche également sur l’ensemble des changements et des tendances qui influenceront l’embauche au sein de l’industrie au cours de la prochaine décennie. Une série de blogues à venir bientôt approfondira les sujets suivants :

  • Les occasions à l’horizon pour les collectivités autochtones
  • Le programme de puits orphelins de l’Alberta et ce que cela signifie pour les emplois
  • Les progrès technologiques et les nouvelles compétences nécessaires
  • Les occasions liées à l’expansion des infrastructures de gaz naturel au Canad
  • Les conséquences des projets pétroliers et gaziers sur l’emploi dans l’industrie de la construction

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