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La période de 2006 à 2016 a été une décennie remarquable pour l’industrie pétrolière et gazière du Canada. Selon le dernier rapport publié aujourd’hui par PetroLMI, une division de Energy Safety Canada, des phases de croissance rapide suivies de fortes contractions ont transformé non seulement l’industrie, mais aussi sa main-d’œuvre.

Pendant cette décennie, la main-d’œuvre employée directement par l’industrie pétrolière et gazière du Canada a augmenté de 15 %, soit 25 000 travailleurs, pour atteindre près de 190 000 personnes. Une étude démographique effectuée par PetroLMI a révélé que l’industrie avait fait des progrès dans sa diversification. La représentation des immigrants et des résidents non permanents, des minorités visibles et des peuples autochtones a augmenté au cours de cette période. Par ailleurs, la main-d’œuvre de l’industrie pétrolière et gazière a vieilli et est devenue plus instruite. Parallèlement, la représentation proportionnelle des jeunes travailleurs a diminué de plus de moitié et la proportion de femmes et de personnes handicapées travaillant dans l’industrie est restée relativement stable.

« L’industrie pétrolière et gazière du Canada a fait des progrès dans la diversification de sa main-d’œuvre, mais il y a à la fois un besoin et une possibilité d’amélioration générale », a déclaré Carol Howes, vice-présidente des communications et de PetroLMI pour Energy Safety Canada.

D’après le rapport Diversification de la main d’œuvre du secteur pétrolier et gazier au Canada : Un retour sur la décennie, jusqu’en 2016, 17 % des travailleurs du pétrole et du gaz étaient âgés de 55 ans ou plus, ce qui représente une hausse considérable par rapport aux 10 % de 2006. La part des jeunes travailleurs ( moins de 25 ans ) est passée de 15 % à 7 % de la main-d’œuvre. Tout comme l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne, les travailleurs du pétrole et du gaz étaient également plus instruits. La proportion de travailleurs sans diplôme d’études secondaires a été réduite de moitié à 8 %, tandis que celle des travailleurs titulaires d’un diplôme universitaire est passée de 19 % à 26 %. Par ailleurs, les immigrants et les résidents non permanents représentaient 16 % de la main-d’œuvre et les minorités visibles 13 %, contre 12 % et 7 % respectivement.

En 2016, la part des femmes dans l’industrie pétrolière et gazière a peu changé avec un taux de 22 %, soit un cinquième de la main-d’œuvre.

« Plus de la moitié des femmes qui travaillent dans l’industrie pétrolière et gazière du Canada sont employées dans des professions liées aux affaires, aux finances et à l’administration. Ces rôles avaient tendance à être affectés par les activités de fusion et d’acquisition, en particulier dans le secteur de l’exploration et de la production », a déclaré M. Howes. « Le pourcentage de femmes dans les secteurs des pipelines et des services pétroliers et gaziers a légèrement augmenté au cours de la même période. »

Bien que la croissance de la représentation des peuples autochtones au sein de la main-d’œuvre ait été relativement lente au cours de la décennie, passant de 5,6 à 6,3 %, elle est restée proportionnellement plus élevée que dans les autres industries à forte intensité commerciale et que pour l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne.

Le rapport examine l’évolution démographique des trois sous-secteurs de l’industrie pétrolière et gazière – exploration et production, services pétroliers et gaziers et pipelines – et les compare à l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne ainsi qu’à d’autres secteurs à forte intensité de main-d’œuvre. Il examine également les efforts d’inclusion des compagnies pétrolières et gazières et la diversité qu’on a pu y observer au cours des dernières années.

Avec le déclin de la main-d’œuvre des jeunes « derniers arrivés, premiers partis » et la « vague grise » des baby-boomers qui se dirigent vers la retraite, l’industrie pétrolière et gazière du Canada sera mise au défi de remplacer sa main-d’œuvre si une reprise importante de l’embauche devait se produire.

« Au cours du dernier ralentissement économique, de nombreux jeunes travailleurs moins expérimentés ont été licenciés. Plusieurs employeurs interrogés dans le cadre du présent rapport se sont dits préoccupés par la possibilité d’inverser ces pertes à long terme », a déclaré M. Howes. « Il y a déjà eu des pénuries de compétences dans les services pétroliers et gaziers – un secteur qui a perdu de nombreux jeunes travailleurs au cours des trois dernières années. À l’avenir, l’industrie devra se recentrer sur l’amélioration de la culture et de l’environnement de travail afin de continuer à attirer et à retenir les meilleurs talents ».

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