Le jour où Beckey a fêté ses 39 ans en 2019, elle est devenue une fière apprentie technicienne d’équipement lourd pour Finning Canada, qui fabrique de l’équipement lourd Caterpillar de couleur jaune. Parmi l’équipement sur lequel elle travaille, mentionnons des bouteurs D11 géants, les plus gros camions de transport au monde et d’énormes excavatrices que l’on trouve à Fort McMurray et dans ses environs, au cœur des activités d’exploitation de sables bitumineux au Canada.

Il y a une génération, Beckey aurait pu porter le titre de mécanicienne. Mais il y a une génération, les femmes étaient rarement mécaniciennes de machinerie lourde. Beckey n’est que l’une des quatre femmes qui touchent à l’équipement lourd dans sa succursale.

Ce type de travail est déconseillé aux âmes sensibles ou aux personnes qui ont des problèmes de dos, et ce, quel que soit leur sexe.

« J’aime ce que je ressens à la fin de chaque quart de travail. Je n’ai pas l’impression d’avoir travaillé toute la journée, dit Beckey le sourire dans la voix. Je suis vraiment heureuse. J’aimerais travailler avec des clés le plus longtemps possible. »

Journée typique

« Je commence ma journée à 6 h 30, mentionne Beckey. On participe à une courte réunion le matin où on discute des problèmes qui pourraient survenir, et on fait ensuite quelques étirements. »

« Lorsque j’ai terminé mes étirements, je remplis un formulaire d’identification des dangers en décrivant ceux qui pourraient se présenter et la façon de les atténuer. Je commence ensuite à travailler, selon ce que mon superviseur ou mon compagnon me demande de faire. »

Un jour, Beckey peut démonter un bouteur pour effectuer son entretien normal et le lendemain, remettre en état les châssis d’un camion, laver une unité plus grosse qu’un garage double ou ajuster une machine avant que celle-ci retourne sur le terrain.

« Les journées ne sont jamais pareilles et c’est cet aspect de mon travail que j’aime. Si j’accomplis une tâche une journée, il faudra quelques semaines avant que je la refasse. »

Comme elle commence dans le métier, Beckey apprend de façon continue.

« J’ai travaillé dans le domaine de l’approvisionnement et je suis arrivée au bout de ce que je pouvais faire. Maintenant, j’apprends quelque chose de nouveau chaque jour. Je peux honnêtement dire que j’aime ce que je fais. »

Elle aime aussi les quarts de travail par rotation qui lui permettent de travailler pendant 14 jours consécutifs et d’être ensuite en congé pendant 14 jours. De plus, l’ambiance et la culture de travail lui conviennent.

« Il n’y a pas de drame et je ne m’inquiète pas de l’apparence de mes cheveux ni du genre de souliers que je porte. J’ai toujours aimé travailler avec “les gars”. On a beaucoup de choses en commun parce que j’aime la chasse, le camping et la pêche. » Pendant l’été, elle conduit sa Harley-Davidson sur les autoroutes avec son chien comme passager.

J’ai travaillé dans le domaine de l’approvisionnement et je suis arrivée au bout de ce que je pouvais faire. Maintenant, j’apprends quelque chose de nouveau chaque jour. Je peux honnêtement dire que j’aime ce que je fais.

Beckey, Apprentie technicienne d’équipement lourd

Réfléchir et travailler fort

Travailler sur de la machinerie lourde, c’est plus que se pencher par-dessus un moteur. La taille de certains équipements d’exploitation des sables bitumineux nécessite parfois que Beckey entre carrément à l’intérieur d’eux.

« Je me retrouve dans des espaces restreints, dit-elle. J’aime ce que je ressens lorsque j’ai accompli quelque chose. Je peux réellement voir les résultats de mes réparations. »

Lorsqu’elle répare de l’équipement, Beckey met principalement à profit sa compétence en résolution de problèmes.

« La mécanique, en gros, c’est démonter de l’équipement, le remonter et gérer les obstacles qui arrivent d’un peu partout. C’est difficile et j’adore ça. 

Une troisième carrière

C’est en 1999 que Beckey a commencé sa première carrière. Elle était alors intervenante médicale d’urgence dans l’industrie pétrolière et gazière. Après huit ans, elle a déménagé à Fort McMurray pour travailler dans le domaine de la gestion de la chaîne d’approvisionnement, ce qui lui valut un titre professionnel en 2014. Toutefois, Beckey en voulait plus et elle sentait l’appel de l’équipement lourd. Elle voyait les possibilités qu’offrait ce domaine.

« Je travaille maintenant dans le secteur pétrolier, mais il n’y a pas que ce secteur qui utilise de l’équipement lourd. Il y a tellement d’industries qui s’en servent. Je pourrais aller n’importe où dans le monde, comme en Asie, en Russie ou en Grande-Bretagne. »

Auparavant, pour travailler sur de l’équipement lourd, il fallait comprendre le fonctionnement « des leviers et des câbles », selon Beckey. Aujourd’hui, les techniciens d’équipement lourd possèdent des connaissances hautement spécialisées en hydraulique, en électronique et en mécanique.

Il n’est jamais facile d’entrer dans le métier, et c’est de plus en plus difficile.

« Avant, il était possible de commencer à travailler dans un atelier comme ouvrier », précise Beckey. Ces emplois ont cependant en grande partie disparu.

« Il faut montrer un réel intérêt. Le plus difficile, c’est de trouver quelqu’un qui est prêt à t’aider à percer dans ce métier. » Beckey espère participer au programme ThinkBIG de Finning, qui parraine des apprentis.

Si elle y est admise, elle suivra le programme d’apprentissage d’une durée de quatre ans. Beckey est prête à relever le défi.

« Je ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette voie. J’encourage tous ceux qui songent à changer de carrière à le faire, même si elle est très différente. La vie est trop courte pour garder un travail qui ne nous plaît plus. »

Je ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette voie. J’encourage tous ceux qui songent à changer de carrière à le faire, même si elle est très différente. La vie est trop courte pour garder un travail qui ne nous plaît plus. 

Beckey, Apprentie technicienne d’équipement lourd

Enterprise

Finning

Lieu

Edmonton, Alberta

Salaire

48,000 $ to 87,000 $

Études

Mécanicien compagnon, programme d’apprentissage de 4 ans

Le salaire, la formation et les possibilités de promotion peuvent varier d’une entreprise à une autre.

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